Les peuls dans les zones frontalières du nord de la Côte d’Ivoire

Ce rapport présente les résultats de l’étude Comprendre la communauté peule1 , avec une perspective de genre et de jeu- nesse, dans les zones frontalières du nord de la Côte d’Ivoire.

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Bagoué, Bounkani, Folon, 2023, cohésion sociale, Fake news, rumeurs et discours de haine, Gestions des ressources, Gouvernance locale, Gouvernance sécuritaire, Identité (genre ; réligion; ethnie), Migration, Services sociaux de base

Comme dans d’autres pays du Sahel, la “ question peul “ et les craintes et ressentiments qui y sont associés ont émergé en Côte d’Ivoire.

Ce rapport présente les résultats de l’étude Comprendre la communauté peule1 , avec une perspective de genre et de jeu- nesse, dans les zones frontalières du nord de la Côte d’Ivoire (Understanding the Fulani community, with a gender and youth perspective, in the northern border areas of Côte d’Ivoire). Cette étude a été commandée par Equal Access Internatio- nal (EAI), avec un financement de l’USAID, pour documenter les dynamiques à l’œuvre là où elle met en œuvre son projet Résilience pour la paix (R4P), depuis que la région est sous la menace des Organisations Extrémistes Violentes (OVE)2 . Les attentats de Grand-Bassam du 13 mars 2016, qui ont coûté la vie à seize personnes, ont représenté un déplacement dy- namique de l’activité djihadiste du Sahel Cline, 2023) vers les pays du Golfe de Guinée. En l’espace de 18 mois, de juin 2020 à mars 2022, les Forces armées de Côte d’Ivoire (FACI) à Kafolo, Tougbo et Tehini, localités situées à la frontière avec le Bur-

kina Faso, ont été la cible de plusieurs attaques terroristes, tuant seize soldats3 . Depuis, les FACI ont installé un grand camp à l’entrée de la ville de Tehini. Récemment, leur mode opératoire ayant évolué, les OEV ont eu recours à des engins explosifs improvisés (EEI) pour piéger certains itinéraires et ralentir la sécurisation de la zone. Il en est résulté une psy- chose dans la région, alimentée par des fausses nouvelles et des rumeurs, qui a affecté la tranquillité d’esprit de la popu- lation locale et entravé les activités socio-économiques. La perception du risque a entraîné d’importants déplacements de populations dans certaines localités du Tchologo et du Bounkani, et a cristallisé les suspicions entre communautés.

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