La dynamique “dozo” en lien avec la cohésion sociale dans un contexte de renforcement de la résilience communautaire dans les localitiés frontaliéres du nord de la Côte d’Ivoire

Cette étude offre une analyse des évolutions du dozoya dans les localités frontalières du nord de la Côte d’Ivoire et leurs implications sur le vivre-ensemble communautaire.

Spécificité des aires ethnolinguistiques mandingue et gur, et confinée principalement dans la partie septentrionale de la Côte d’Ivoire, la confrérie dozo fait son irruption dans l’espace public dans les années 1990. Cette évolution coïncide avec la grave crise économique qui frappait de plein fouet le pays et dont l’une des conséquences est l’affaiblissement de l’offre sécuritaire étatique. Dans le même temps, la montée du grand banditisme dans les villes et les campagnes a entraîné un besoin croissant de sécurité chez les populations. Pour répondre à cette demande de sécurité, les dozos furent appelés à prêter mains fortes aux forces de défenses et de sécurité (FDS).

Depuis lors, la confrérie dozo ne s’est plus véritablement éloignée de l’espace public. Ainsi, dans les épisodes de violences politico-militaires survenus en Côte d’Ivoire, on retrouve les dozos soit comme agents de sécurité (en 1995, 1999 et en 2000) soit comme partie prenante aux confrontations politiques (de 2002 à 2011). Ces multiples implications au gré de la conjoncture socio-politique ont suscité progressivement de vives controverses autour du dozoya. Ces controverses sont alimentées par des accusations diverses : bras armé ou milice des leaders politiques nordistes, atteintes aux droits de l’homme, crimes contre l’humanité, etc. Au fil du temps, l’image positive du dozo, détenteur de pouvoirs magico-religieux et porteur de sécurité, s’est détériorée.

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